S’appuyant sur la poésie rugueuse de l’ancien parolier de Zebda, Périne Faivre s’empare à bras-le-corps de l’histoire du petit gars des cités qui tente de se défaire du destin qu’on lui réserve « chez les défaits, les sombres, les aplatis ». La comédienne, éclatante et solaire, fait preuve à nouveau d’une acuité exemplaire, passant sans répit de la mélancolie à la rage, révélant les paradoxes et la violence de notre république. Coups de gueule et jets de couleurs jaillissent, avec la complicité du peintre Xavier Moreno, comme des émotions trop longtemps retenues.