J’écris comme on se venge

Duo théâtre et arts visuels d’après des textes de Magyd Cherfi.

— Création 2015
Théâtre et Arts visuels en salle ou extérieur / Durée 55 min / Tout public à partir de 12 ans / Jauge 80 – 250 personnes

Alors j’écris comme on se venge, j’écris comme on se tient le sexe ou comme un amoureux, j’écris comme on part à l’usine ou comme on y va plus.

Magyd Cherfi

E

n 2004 et 2007, Magyd Cherfi (chanteur et parolier du groupe Zebda) fait paraître deux livres chez Actes Sud : Livret de famille et La Trempe. Dans une suite de récits, souvenirs, textes d’humeur ou d’opinion, Magyd Cherfi livre l’histoire de sa vie et bien au-delà, celle d’une génération. La compagnie Les Arts Oseurs est tombée sous le charme de cette parole contemporaine, urbaine et politique et s’est emparée de ce texte autobiographique.
En 2012, elle crée Livret de famille, un spectacle en déambulation dans l’espace public qui fait le tour de France. En 2015, elle crée J’écris comme on se venge, comme un deuxième épisode, la suite d’une histoire avec des mots qui n’en avaient pas fini de résonner.

Cette fois, le petit garçon né dans les cités toulousaines a grandi. 
Il est devenu un homme, sorti du quartier aux forceps mais toujours hanté par les siens, par leurs baisers et leurs claques, leurs bleus de travail et leur manque de mot, leur amour immense…
Avec rugosité et poésie, il nous livre une autre histoire de la République. Sur un espace réduit, entourés de matières brutes, le peintre et la comédienne passent tour à tour d’une incarnation de la famille Cherfi, au plus près de ses couleurs et de ses coups de gueules, à de vrais moments de performances mêlant textes et peinture.

PRESSE

DISTRIBUTION

Responsable artistique et dramaturgie

Périne Faivre

Mise en scène et scénographie

Renaud Grémillon

Jeu (en alternance)

Périne Faivre ou Laure Dessertine

Performance visuelle

Xavier Moreno

Collaboration artistique

Isabelle Bach

Régie

Justine Impagliazzo

Administration de production

Julie Levavasseur

Production et diffusion

Émilie Dubois
+33(0)6 28 78 51 57

Communication

Karin Bösiger

Co-productions

J’écris comme on se venge est produit par Les Arts Oseurs et soutenu par : Résurgence, Saison des arts vivants, Communauté de communes Lodèvois et Larzac • Festival Les Voix de la Méditerranée à Lodève • Le Sillon, Scène Conventionnée d’intérêt national Art en Territoire à Clermont l’Hérault.

Avec le soutien de

L’Arentelle, Théâtre à St Flour de Mercoire • Réseau des médiathèques de l’Hérault • Collège Paul Dardé à Lodève • Département de l’Hérault • Région Occitanie : Conventionnement 2014 / 2015

La compagnie est conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC, Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Occitanie / Pyrénées- Méditerranée (2019-2021) et la Région Occitanie / Pyrénées – Méditerranée (2018 – 2021)

© Photos : Vincent Vanhecke (1, 6, 9, 10), Fabrice Paul Ranoux (11), Christine Royer (2, 3, 4, 5, 8), Michel Letant (7)

MÉDIATION CULTURELLE

P

our prolonger la rencontre autour de ce spectacle « tout terrain », nous proposons des actions de médiation culturelle sous forme de laboratoires artistiques s’appuyant sur les deux lignes de force du spectacle : l’écriture et les arts visuels. Nous nous appuyons sur l’oeuvre de Magyd Cherfi comme point de départ d’un voyage en création et proposons entre 12h et 15h d’interventions artistiques par deux artistes intervenants. En fin de semaine, nous proposons un temps d’échange public autour des oeuvres réalisées par et avec les participant·es.

Moreno, plasticien du spectacle, crée un parcours d’expérimentation plastique autour d’une question clef de l’oeuvre de Cherfi : l’identité. Qui suis-je ? Que suis-je ? Moi et les autres ? Moi et le monde ? Autour des techniques de l’auto-portrait, du portrait, des représentations de l’espace, figuratives ou abstraites, il permet aux participant·es un cheminement intime et politique autour de soi via le dessin, la peinture et le modelage. Il est toujours accompagné d’un·e auteur·trice qui, via de nombreuses propositions d’écriture, fait cheminer les participant·es dans les mêmes cercles concentriques qui vont de la représentation de soi à la perception de soi dans le monde. C’est une recherche artistique qui nous est chère : comment le terreau de l’intime peut devenir l’endroit de la création, un passage vers l’universel, le « partageable » par l’expression. Si les deux artistes creusent le sillon de leur discipline, ils tentent à chaque fois de mêler les deux univers. Ainsi mots et dessins, graphie et peinture se mêlent peu à peu dans des œuvres communes.

Ces laboratoires à partager sont une façon très concrète d’inviter des spectateurs devenus acteurs à traverser le processus de création de J’écris comme on se venge tant sur la forme que sur le fond. Ils sont toujours proposés avec la diffusion du spectacle et de préférence après le temps de la représentation. À ce jour, nous avons partagé ces laboratoires avec de nombreux élèves (collèges et lycées), des détenus (maisons d’arrêts), des apprentis comédien·nes et des personnes invitées par des structures culturelles et associatives.

Dossier pédagogique sur demande

les arts Oseurs médiation

Magyd Cherfi, Écrire pour être utile

Ce texte, point d’orgue du spectacle, a été écrit par Magyd Cherfi à l’occasion de l’inauguration de la médiathèque Sud, au Mans, le 24 septembre 2010.

ÉCRIRE POUR ÊTRE UTILE

Le fantastique défi comme on se promet d’être un père pour son fils,
un bras pour le corps qui se noie,
du pain pour l’estomac qui gonfle de ne rien pouvoir lui offrir qui soit salé, lourd, apaisant.
écrire, c’est être tous les métiers du monde,
c’est être à la place de toutes les peines,
le creuset de tous les espoirs.
C’est le tour de magie qui éclaire des yeux lugubres,
c’est être la barque qui porte des amoureux.
C’est la phrase qui accroche deux timidités.
écrire, c’est comme un paracétamol, un « Paris-Brest »,
un aller-retour pour l’endroit de ses racines.
C’est comme un paradis d’avant la vie qui préfigure celui d’après.
C’est l’obstacle évité,
deux mains qui vous poussent dans le dos quand la fatigue a rendu ses armes dans l’anonymat du fracas.
écrire enfin !
Si c’est mourir, c’est aux premières loges,
en haut de la colline,
en plein jour et poitrine ouverte
pour qu’on sache qu’un jour on a été quelqu’un aussi humble que fût le passage parmi les hommes.
C’est avoir eu un nom, un visage,
quelque chose qui défie l’éternité le temps d’une seconde au moins.

Magyd Cherfi

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