Le Cabaret des Portraits

es Arts Oseurs ont rêvé une soirée dédiée à un petit groupe de gens à qui l’on voudrait rendre hommage. Une soirée sans spectacle pour être ensemble, parler, manger, se rappeler. Une soirée où chaque invité serait à un moment vraiment regardé.

Un lieu culturel et associatif a envie de réunir son équipe, ses bénévoles, ses ami·es, ses spectateur·trices pour un moment simple, Les Arts Oseurs en crée l’écrin. Quatre équipes artistiques accueillent les invité·es. Chacun va se voir attribuer une invitation à se faire tirer le portrait au cours de la soirée. Entre verres partagés, plats à déguster, discussions à bâtons rompus, une personne se voit emmenée et va être dirigée vers un des quatre entre-sorts particuliers :

• La cabine photographique : seul ou à plusieurs, un comédien vous accueille et vous invite à pénétrer la machine à photos. Choisissez votre pause, votre folie, votre secret, tirez sur la manette et découvrez votre portrait.
• Le portraimaton : dernière une fenêtre ouverte aux quatre vents, une autrice vous attend. Asseyez-vous face à elle, en silence, laissez-vous regarder et tirer le portrait en mots et plumes déliées.
• Le prénom en musique : deux musiciens, improvisateurs hors-pair, piano à queue et batterie vous composent en direct. A partir de la grille d’accord inspirée des lettres de votre prénom, une balade, une symphonie, une mélopée rien que pour vous.
• Le portrait dessiné : Moreno, pinceaux en main vous révèle par surprise. De près, de loin, en monochrome ou en explosion de couleurs, sur une toile, il vous saisit.

Et pour terminer la soirée, un grand portrait de groupe est réalisé : portrait écrit, peint, photographié et composé pour le souvenir, le moment partagé, pour rien, pour nous.

Le théâtre en fête a ouvert grands ses bras comme on ouvre une fenêtre pour y laisser entrer la lumière.
Vous êtes là.
Nous avions rendez-vous et vous êtes venus.
Promesse tenue de retrouvailles attendues.
Je vous regarde.
Bouquet de corps en éclats de joie.
Tous ces visages tendus vers la lumière.
Je suis là et je vous regarde.
Témoin de cette lumière dans vos yeux ravivée.
Toutes ces vies suspendues.
J’aimerais ne pas oublier.
Puissions-nous ne pas oublier que l’essentiel,
peut-être, est là, dans ce silence de nos êtres réunis.
Vertige avant le grand chambardement,
avant les 12 coups de minuit.
Vous êtes là.
Après, c’est fini.